Emotions et Respiration

La respiration au coeur de la cure Vittoz

La méthode Vittoz, avec le soucis d’approfondir la conscience fine de ce qui se passe dans le corps, réserve une place centrale à la respiration. C’est un des éléments essentiels du travail sur les émotions.

C’est un entraînement qui se met en place progressivement et qui peut porter beaucoup de fruit d’un point de vue psychique au cours d’un accompagnement.

En effet, c’est la plasticité neuronale, grâce à la régularité de la pratique autonome de la respiration consciente qui va venir en support au fil de la cure, des prises de consciences personnelles, d’un nouveau rapport à l’existence…

Dans la logique d’une pratique dite « phénoménologique » (attentive à ce qui se vit dans l’instant…) cet attention au cours de la séance permet aussi de comprendre ce qui est en jeu au cœur de la relation thérapeutique, entre le client et le thérapeute  (Les répétitions, les postures, les transferts les émotions couvertes, … )

Etudes sur la respiration, une relation établie

Etudes sur la respiration

Une étude(1) a montré que la mise en place d’un état émotionnel précis avait un effet sur le mode respiratoire et à l’inverse que la modification du schéma respiratoire provoqué un changement émotionnel chez les personnes qui se sont prêtées au test sans savoir de quoi il s’agissait.

En effet les zones du cerveau identifiées, comme le siège émotionnel, le cerveau limbique, (bien qu’on sait, aujourd’hui, que de multiples zones sont agissantes dans  lors d’un changement émotionnel) sont directement liées au diaphragme, muscle principal de la ventilation pulmonaire, grâce au nerf phrénique.

On admet aujourd’hui  que chaque état émotionnel vécu puisse avoir une influence sur notre respiration. L’émotion qui par définition est un mouvement (Lat. Ex-movere, déplacer à l’extérieur) manifeste dans une situation précise la préparation du corps à un changement nécessaire. Que ce soit conscient ou non, une série de réactions hormonales, électriques ou viscérales vont nous préparer à nous mettre en sécurité physique ou psychique.

Emotions et variations respiratoires

Émotions et respiration

Le modifications principales de l’appareil respiratoire pour les émotions principales peuvent s’observer (2) , avec le temps et une attention régulière, la conscience fine de soi se précise.

 La peur

Respiration forcée, rapide et superficielle, non cadencée.

Expiration incomplète, sans pause.

Action forcée du diaphragme…

 La joie

Respiration, profonde, lente, régulière …

Expiration plus longue que l’inspiration, longue pause en fin d’expiration

Mouvement du diaphragme souple et ample…

 La tristesse

Respiration longue, expiration avec a-coups

Tremblements, soupirs,

Peu de tonicité musculaire respiratoire,  sollicitation préférentielle de l’espace thoracique

 La colère

L’énergie de colère demande une respiration extrêmement soutenue, profonde et forcée. Les muscles de la cage thoracique vont venir renforcer l’activation dynamique du diaphragme.

Dans un travail thérapeutique, il importera de commencer par observer ce qui est … puis de nommer…

La modification de la respiration dans un second temps pourra accompagner un appel d’état souhaité pour retrouver un confort maintenant ou pour aller travailler un évènement traumatique.

Pour conclure, le souffle de vie qui nous est donné et circule tout le jour sans nous en rendre compte, reste un vrai cadeau mis  à notre disposition  pour une autorégulation émotionnelle lorsqu’il est accueilli de façon consciente.

se pr »ic

(1) « Respiratory feedback in the generation oh emotion », Pierre Philippot, Gaëtane Chapelle, Sylvie Blairy, pages 605-627, On line, 2010

(2) » La respiration bien plus qu’une pratique essentielle » Stéphane Janssone, Dauphin éd. , 2022

NEWSLETTRE pleine conscience


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Trouble de l’attention, neuro ou psycho ?

Les difficultés attentionnelles sont aujourd’hui regroupées de façon assez systématique dans les TDA/H : Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement. Problématique neuro ou psycho ? La solution médicamenteuse est-elle la seule solution ?  De quoi relève se trouble qui rend la vie bien difficile de environ 5,9% des enfants d’âge scolaire (1 à 2 par classe) et 3% des adultes

"TDA/H" de quoi parle-t-on ?:

https://www.instagram.com/tdah_memes/
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A partir des années 80, on s’intéresse particulièrement à ce qui est aujourd’hui défini comme « un trouble du neurodéveloppement » et qui aurait toujours été présent .

 

Il se caractérise par:

– un déficit de l’attention ;
– l’impulsivité (sachant que cette impulsivité est toujours une conséquence du déficit attentionnel : « l’action précède la pensée » ; il s’agit
donc d’un élément essentiel du diagnostic) ;
– l’hyperactivité

L’environnement tiendrait une place majeure dans l’apparition des symptômes avec comme principaux facteurs :

  • Le stress
  • L’absence de plaisir (qui semble déduit de l’action positive des traitements médicaux sur le système dopaminérgique.)

Qu'entend-on par "attention" ?

Différents niveaux d’attention

L’Alerte, l’éveil
Etat de vigilance déclencheur des autres niveaux et sa qualité. S’il est trop élevé il peut susciter le stress, voire l’anxiété.
Attention sélective
Capacité à choisir dans notre environnement, un stimulus plutôt qu’un autre.
Attention divisée ou partagée
Multitasking – Capacité à faire plusieur choses en même temps tout en se rappelant ce qui est fait. (En réalité vision biaisée, puisque le cerveau ne peut traiter qu’un information à la fois, il s’agirait alors d’une attention selective alternée très rapide.)
Attention soutenue
Le fait de garder longtemps son attention sur une chose en particulier

Apparaissent souvent deux autres pratiques retrouvées chez les personnes qu’on diagnostique aujorud’hui comme TDA/H :

L’Hyperfocalisation : Suscitée par l’investissement exclusif de l’attention sur un détail au détriment de la prise en compte du reste de l’environnement.

 

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Auto-stimulation : Répétition d’actions où l’attention est particulièrement centrée autour d’un thème qui peuvent rappeler certains comportement névrotiques obsessionnels.

Les symptômes déterminants pour les diagnostique:

– Inattention/Distractibilité

– Perturbation du « timing moteur » : ajustement du comportement moteur à des stimuli temporels temporels internes ou externes (ex. Frappez dans une balle de tennis au bon moment ) 

– Difficulté dans la perception du temps et des séquences temporelles.(impacte la planification des tâches quotidiennes…)

– Prévision des conséquences temporelles des actions à plus ou moins long terme. (génère potentiellement de l’impulsivité…)

Quels sont les symptômes souvent associés?

Les personnes qui souffrent de trouble de l’attention ont souvent également d’autres difficultés qui s’expriment dans le quotidien :

  • Aucun moment ne doit être perdu… (ce qui engendre inquiétude, stress, voire anxiété…)
  • Elasticité subjective du temps particulièrement impactante. (pouvant engendrer de l’angoisse, et un sentiment d’être perdu, et « à parté du monde…
  • Hypersensibilité (sensorielle et émotionnelle)
  • Irritabilité
  • Humeur changeante
  • Emotivité
  • Difficulté relationnelles (stress d’une vie désordonnée, explosion émotionnelle, impulsivité, cercle de la répétition et de la multiplication…)  en couple, parent/enfants, …
  • Souffrance de l’incompréhension de l’entourage
  • Sentiment de rejet
  • Installation de croyances nocives, déterminisme délétère.

L'organisation du dépistage en France

diagnostic

C’est le questionnaire du DSM V qui donne les repères et propose un questionnaire pour guider l’anamnèse du patient. 

Les familles qui évoquent auprès de leur médecin traitant de telles difficultés
sont envoyées vers un professionnel de la santé mentale. Seul le psychiatre est autorisé à poser un diagnostique. Quand vous avez réussi à obtenir un rendez-vous, un simple examen clinique suffit. (entretien avec anamnèse, c’est-à-dire, histoire émotionnelle et relationnelle de la personne)

Les neurospychologues proposent des tests qui n’ont pas valeur de diagnostique, en revanche cela peut aider la famille à pousser la porte du psychiatre et à obtenir un projet personnalisé de scolarisation (ex. Tiers temps aux épreuves nationales). Il faut compter au moins 350 euros (non remboursés.

Après cela, un médecin peut mettre en place une pharmacologie (stimulante ou non stimulante) si elle jugée nécessaire par le médecin et désirée par la famille. On peut comprendre les familles concernées par cette souffrance du quotidien, handicap invisible qu’est la souffrance psychique, qui espère devant cette proposition une sortie du tunnel.

Pour les adultes :

Les adultes peuvent être considérés comme des enfants non dépistés.  Ce qui n’a rien d’étonnant puisque la communication massive sur le sujet est assez récente. En outre, c’est l’existence des symptômes depuis l’enfance qui va être déterminante pour ce diagnostic. La prise en charge est encore très hésitante par les psychiatres. Des tests en lignes sont accessibles (DIVA 5 ou ACE +) pour aider les personnes à avancer sur leurs questionnements, des associations accompagnent sur ce chemin de Damas (ex. HyperSuper) …

Quels sont les traitements ?

On a observé chez les personnes souffrant de troubles de l’attention des dysfonctionnement dans les zones du cerveau contrôlée par deux neurotransmetteurs  la dopamine et la noradrénaline. La plupart des traitements agissent donc sur ces éléments qui sont impliqués dans l’éveil,
la vigilance et l’impulsivité.

On trouve deux grands groupes de traitement :

– Les pychostimulants (ont des propriétés éveillantes) Méthylphénidate et amphétamine –  ont une action  sur la dopamine.

– Les non-stimulants : atomexétine et guanfacine–  ayant pour la plupart une action  sur la noradrénaline

Traitement ou pas ?

Les traitements ne sont pas curatifs. On peut comprendre que les parents hésitent à mettre leurs enfants sous Ritaline. Il peut paraître effectivement contraire au bon sens de stimuler un fonctionnement nerveux pour obtenir qu’un enfant soit canalisé par une meilleure capacité de concentration momentanée.

On sait en effet qu’il ne s’agit pas de guérir mais de limiter sur une période courte (3 à 5 heures) les symptômes.

A moyen terme, (2 ans) le traitement perd de son efficacité

On   sait aussi qu’à long terme (8 ans) une prise en charge psychothérapeutique adaptée est aussi efficace.

Or prendre le temps d’une thérapie fonctionnelle permet de travailler sur la capacité d’attention et améliorer le confort de vie au quotidien. Cela peut sembler plus fastidieux et plus exigeant pour les familles dont la vie à la maison est devenue une vraie souffrance.

Choisir entre une rééducation, un accompagnement global de la personne, voire de la famille et une solution médicamenteuse facilitante à cours terme malgré ses effets néfastes sur le système cardiovasculaire n’est pas toujours facile.
 
Des solutions intermédiaires de transition peuvent parfois aider à passer le cap d’une situation particulièrement handicapante, notamment les ados et les jeunes adultes en période d’examen avant de retourner vers un projet transformant à plus long terme.


Quel traitement pour les adultes ?

Chaque jour la liste de témoignages de personnes ayant enfin réussi à décrocher un traitement s’allonge sur les réseaux sociaux. Il est parfois attendu comme une délivrance inespérée, et les conseils vont bon train pour trouver le parcours de soin le plus rapide. Cette frénésie peut nous faire réfléchir sur le fonctionnement économique qui entoure ces pratiques et les questions éthiques qu’elle soulève. Nos modes de vie connectés nous privent de plus en plus de nos moyens d’attention, ce qui met une grande partie de la population en souffrance (qui est bien réelle !) et par quel heureux hasard les laboratoires répondent encore une fois présents au rendez-vous d’urgence ! Une synergie des moyens (information, médicaments, politique de santé…) semble être mise en place au service d’un groupe de personnes qui prend de plus en plus d’ampleur.

Ritaline TDAH

Concernant le traitement des adultes, il n’existe pas encore à ce jour d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le TDA/H adulte. Un médecin peut cependant librement en prescrire (hors- AMM) s’il dispose d’informations « scientifiques » disponibles motivant sont choix. Un médecin peut donc prescrire avec un suivi nécessaire de la Ritaline ou un traitement non stimulant comme le Straterra (inihibant la recapture de Noradrenaline) . Le traitement étant assimilé à un substitut de stupéfiant amphétaminique.

La question fait débat et les laboratoires sont sur les starting-blocs pour venir soulager une multitude de personnes qui cherchent à sortir de l’enfer qu’ils vivent au quotidien en famille ou dans leur vie professionnelle.

Critique du TDA/H

A la recherche d’informations variées permettant d’affiner mon discernement je suis cependant restée sur ma faim devant cette répétition univocale, conduisant beaucoup d’enfants et de plus en plus d’adultes à la médication systématique.

Une voix semble se détacher du choeur cependant, celle de Caroline Goldman.

Je vous conseille l’écoute de son podcast « Critique du TDA/H » durant lequel vous ne perdrez pas votre temps.

Elle rappelle que dans des circonstances bien particulières ne permettant pas le développement normal de l’enfant, des troubles graves de l’attention surviennent effectivement (secousses du bébé, alcoolisme prénatal…).

L’enseignante chercheuse questionne aussi sur cette curieuse coïncidence entre la découverte de molécules, les parutions DSM et les politiques de santé mises en oeuvre par les Etat-Unis, puis en Angleterre et bientôt en France.

Elle rappelle que les comorbidités associées au TDA/H pourraient être considérées plutôt comme l’origine des troubles de l’attention. Rester fixé sur « une marche » du développement psychique cause en effet chez l’enfant des difficultés cognitives, émotionnelles et parfois physiologiques.

La psychologue, sans dénier le travail des neurosciences, concède qu’une différence de point de vue, qu’il soit depuis l’imagerie fonctionnelle ou depuis l’écoute de l’histoire de la famille peut mener au constat commun qu’un déficit de l’attention est souvent corrélé au contexte de développement qu’il faut questionner et à l’environnement qu’il convient de modifier. Mais son choix clinique est d’aller chercher à l’origine historique et de mener un travail thérapeutique d’accompagnement.

Remédiations proposées : revenir au contact du réel, psychoéducation et stratégie d'expertise

Les propositions qui accompagnement les traitements aujourd’hui  :

  • Accompagner les familles dans une démarche de psycho-éducation peut leur procurer un soutien dans le quotidien, notamment par la mise en place de stratégies cadrantes, planification, stimulations cadrées, et 

  • Les pychothérapies conseillées reposent sur le concret, le réel. (Comme les TCC ou le la psychothérapie Vittoz) Il s’agit de remettre les choses à leur place, de reprendre sa juste place dans le monde qui paraît souvent infini et vaste, de travailler sur le temps , d’abandonner le catastrophisme et l’état d’urgence permanent, le tout ou rien, vivre pleinement l’instant présent, reprendre prise de façon active et valorisante sur la vie.
  • Ce travail au long court restaure aussi l’estime de soi faussé et la confiance en soi considérablement altérée par les personnes souffrant de symptômes déjà évoqués. Sur ce point j’ai été assez impressionnée, je l’avoue, en me promenant sur les réseaux sociaux, de l’effet positif que cette approche semble avoir auprès des jeunes. Les outils utilisés ayant au moins le mérite d’avoir cet effet renarcissisant. J’en veux pour exemple ce jeune Arthur qui a fait de son trouble son expertise. Il dispense son témoignage dans un blog très soigné Eveil du TDAH , il partage ses expériences réparatrices et des conseils pour aménager son mode de vie.

Pertinence de la psychothérapie Vittoz dans les troubles de l'attention.

De mon côté je reconnais dans la Méthode Vittoz, et j’en ai fait l’expérience pour moi-même,  un point d’appui assez évident dans le traitement de cette problématique d’attention, que ce soit d’un point de vue fonctionnel ou psychique.

 

Psychothérapie

Si nous n’avons nous, thérapeutes Vittoz ni la mission, ni la prétention de formuler un diagnostic clinique sur les situations qui nous sont présentées, nous sommes en revanche formés (et supervisés) pour accompagner de façon tout-à-fait pertinente ces problématiques d’attention en explorant le contexte de leur installation dans la vie de la personne.

Pourquoi ? Parce que c’est justement la raison d’être du Vittoz.

Roger Vittoz, médecin généraliste suisse, du début du 20e siècle,  a eu cette formidable intuition d’explorer toutes les richesses du système nerveux qu’il a perçu très tôt comme essentielles dans les problématiques psychiques et dans l’apparition des maladies de ses patients. La méthode si simple et si actuelle qu’il a mise au point permet réellement d’apprendre à observer ce que notre corps veut nous dire quand nos défenses nous les caches.

Il a trouvé une porte pour trouver le repos de l’esprit déchaîné, pour utiliser de façon autonome et active un outil de présence attentive réellement performant.

Rééduquer notre fonctionnement cérébral, l’entraîner à sortir des voies neuronales nocives, en trouver de nouvelles. A la faveur d’une alliance thérapeutique propice, le questionnement de l’histoire personnelle à l’appui des exercices symboliques permet également de revisiter et de nommer les éléments qui auront pu être déclencheurs et d’aller vers une libération réparatrice de la personne.

Rappel Historique

Historique admis dans la dénomination de trouble rassemblés autour de l’instabilité neuro-motrice et parallèlement en pathologie clinique.

1882 : Ecole Primaire obligatoire en France – Événement révélateur de norme et de hors-norme attentionnelle.

1897 : Instabilité Motrice (Hoffman , all.)

1897 : Instabilité neuromotrice (Bournenille, Fr.) Notion d’arriération

1914 : Instabilité mentale comme syndrome (réunissant plusieurs symptôme:(défaut d’attention ou instabilité mentale, hyperactivité, comportement pervers avec incorrigibilité) Heuyer (Fr )

1920 : Brain damage syndrome  (Still et Von Economo)

1925 : Wallon parle de syndrome de l’instabilité de l’enfant – Rupture entre neuropsychiatrie infantile et psychiatrie générale – abandon du principe d’arriération mentale– Lien entre entre activité nerveuse et activité psychique sans réductionnisme.

1944 : découverte du métylphénidate par Leandro Panizzon (stimulant proche de l’amphétamine, qui inhibe la recapture de la dopamine et stimule sa libération…)

1950 : Troubles affectivo-caractériels

1950 : Wallon reprend ses travaux et déplace le modèle neurologique vers un modèle relationnel (psychique) ce dernier étant lié à l’environnement de vie.

1955 : Wallon  : «Syndromes d’instabilité posturo-clinique : syndromes d’hypertonie réflexe et d’instabilité posturale. » « Le seul trait commun semble être l’importance du facteur psychique ; le problème qui pourrait se poser est celui de savoir si c’est celui-ci ou le facteur neurologique qui constitue le point de départ de leurs réactions réciproques. » Lien direct entre un altération neurologique et une psychopathologie de l’enfant non établi.

Années 1960 : Le terme apparaît dans la classification

Années 1960 : Premiers enfants sous Ritaline

1974 : Syndrome hyperkynétique (DSM1– II) Bradley et Laufer

1980 : Déficit attentionnel DSM III

1987 : THADA (trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention)

1994 : TDAH est la traduction de l’anglais ADHD (DSM IV)

2013 : DSM 5, Critères diagnostiques du trouble TDA/H (Inattention, hyperactivité/impulsivité, date de reconnaissance de symptômes , et c.)

Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder

(Répertoire américain des psychopathologies qui fait encore communément référence en clinique.)

Le nerf vague. Partie 1 : Le tonifier avec la douche froide.

La douche froide et consciente est une pratique, en complément de la cure Vittoz, qui peut entrer dans une stratégie de guérison intérieure ou d’assouplissement fonctionnel. Pratiquée quotidiennement, elle stimule le nerf vague et renforce la capacité de résilience.

Le Système nerveux autonome au centre de notre adaptation au milieu

La méthode Vittoz est une thérapie à médiation corporelle et les relations corps-esprit reçoivent leurs fondements scientifiques de la psychophysiologie. Celle-ci propose que le système nerveux est l’unité fonctionnelle à la base des processus physiologiques et psychologiques.

Dès le début du XXème siècle, John Langley explique que le Système Nerveux Autonome est en charge de l’homéostasie, l’équilibre des milieux intérieurs. Il est en effet responsable de nos fonctions automatiques (respiration, digestion, …)

Puis Walter Cannon (1915) met en évidence les différentes phases de mobilisation physiologique d’un organisme pour s’ajuster à son environnement.

Le Système Nerveux Autonome (SNA) ayant pour mission de veiller à nous adapter à toutes les situations d’insécurité et toutes les « nouveautés ».

C’est l’équilibre entre les deux branches orthosympatique et parasympathique qui permet à l’organisme de s’ajuster pour mettre en place une stratégie de combat, de fuite ou de repos voire de figement pour faire face à une situation vécue présentant un caractère nouveau ou dangereux. (danger physique ou affectif)

Les apports de la théorie polyvagale du Dr. Porges

En 1994, Porges étudie le contrôle neurologique du rythme cardiaque et affine la compréhension de la branche parasympathique du SNA. Ses recherches proposent l’apparition, il y aurait environ 80 millions d’années, chez les mammifères, d’une autre branche parasympathique.

Le parasympathique dorsal

Il distingue alors la 1ère, dite dorsale, car le noyau du Nerf Vaque est situé de façon dorsale, c’est-à-dire postérieure. Il est impliqué dans les processus de nutrition, d’assimilation et de restauration du métabolisme. En situation de danger il suscite une réponse de figement au niveau comportementale et métabolique, viscéral. (Baisse du rythme cardiaque,  et respiratoire, de la consommation énergétique en vue de la survie…) 

Le parasympathique ventral

La 2ème, dite ventrale, en raison de la position antérieure de son noyau d’origine dans le tronc cérébral, est associée au processus psychologique de l’engagement social, de la communication et offre des possibilités de réponse à l’environnement. Il gère les nerfs crâniens liés à ses fonctions sociales : sourires, mimiques, vocalisation… Grâce à lui, le mammifère, contrairement au reptile, peut trouver une alternative à la fuite et au combat…

Porges a pu quantifier le tonus du parasympathique ventrale grâce une variable cardiaque liée au rythme respiratoire et démontrer que celle-ci était sous son contrôle. L’attention à votre respiration va tenir un rôle important au long de la cure Vittoz. Vous apprendrez à l’observer, puis à en tirer profit.

Le nerf vague tonifié ajoute de la souplesse dans le fonctionnement du SNA

Ce qui nous intéresse ici particulièrement c’est ce que souligne Michel Schittecatte dans la présentation des ces études sur les mammifères:

 « Le tonus élevé de la branche ventrale du système parasympathique sous-tend d’une part l’exploration de l’environnement »  afin de trouver des sources de nourriture et d’autres part les comportements à visée relationnelle d’engagement social, de communication, de sexualité, de soins à la progéniture. »

Cette tonicité varie en fonction de l’environnement : nouveauté présentant ou non un danger. Notre capacité à nous confronter à une nouveauté, et au danger qu’elle représente, va varier en fonction de la tonicité du nerf vague et de la branche qui est sollicitée.

Au vue de cela il apparaît que notre capacité à passer d’un état à un autre, à changer d’état quand nous en ressentons le besoin soit favorisée par une activité efficace du nerf vague.

Cela présente un  intérêt pour nous car les exercices de la cure Vittoz peuvent vous aider à retravailler la tonicité du Nerf Vague en apprenant à solliciter le parasympathique ventral dans votre quotidien, par l’affinage de réceptivités somesthésiques ou extéroceptives variées.

"A little bit of a bad thing is a good thing"*

*Un petit peu d’une mauvaise chose est une bonne chose.

En renfort de ces pratiques, selon un principe appelé l’hormèse,  faire travailler le nerf vague en le soumettant par moments à de micro-stress (par leur caractère inattendu et légèrement inconfortable pour le corps et le psychisme), permettrait de l’entraîner, de le tonifier afin de faciliter l’équilibrage des composantes sympathiques et parasympathiques de notre SNA.

Il s’agit de surprendre le corps de multiples façons et de le confronter à sa capacité d’adaptation existante pour la pousser un tout petit peu plus loin. Le jeûne intermittent ou la douche froide en sont des exemples accessibles au plus grand nombre et …   Attention ! Il n’est pas ici question de se faire du mal.

Dans ces moments, essayez d’être attentif à l’état de votre respiration telle qu’elle est avant de la ralentir ou de l’approfondir pour retrouver votre confort, la réponse à votre besoin en oxygène dans l’instant.

Un capacité de résilience renforcée

Dès lors, certaines pratiques mettrons l’organisme en situation de réaction (fuite ou combat) sans risque majeur réel et permettront d’entraîner ce dernier à s’adapter de plus en plus rapidement à des situations critiques, que ce soit un danger physique ou affectif, social. Pour résumer, cela permet d’acquérir une meilleure maîtrise de soi, sans trop de tension et en souplesse.

Avant et après une telle pratique prenez toujours le temps d’observer votre état général (corps, mental, affect) pour prendre acte de ce qui se passe en vous, et l’assimiler, l’engrammer dans vos circuits neuronaux.

Félicitez-vous pour vos petits efforts et actez que c’était possible. Vous avez fait ce que vous vouliez, ce qui était possible vous l’avez fait !

NERF VAGUE

 

PRECISIONS !

La douche froide n’est pas

un exercice de la cure Vittoz !

C’est une proposition de Stéphane Janssoone, ancien athlète de haut niveau spécialisé dans l’accompagnement sur le travail de la respiration que j’ai jugée intéressante et qui vient en complément de la cure, pour qui se sent disposé à de petits challenges.

Dans le cadre d’une thérapie Vittoz, une douche consciente est une pratique qui ne demande aucun effort à la personne et qui en soi est déjà bienfaisante et efficace pour le rétablissement du contrôle cérébral.

 
 

En pratique...

Après l’avoir décidé, vous entrez dans votre douche, et vous commencez par mouiller vos pieds.

Prenez le temps nécessaire à ce stade pour accueillir toutes les sensations (la température de l’air sur votre peau, celle de l’eau, votre posture, votre place dans l’espace disponible, le sol, l’adhérence, le poids au niveau de la plante de vos pieds, la lumière, les couleurs, les odeurs, les sons … )  tout cela sans jugement.

Montez par paliers successifs au niveau de la cheville (droite puis gauche), de la même façon , les jambes, les genoux, les cuisses, le siège…

Le passage sur le buste qui abritent des organes vitaux peuvent déclencher un réflexe de fuite ou d’autoprotection. Le SNA* fait son travail.

C’est alors le moment d’accueillir ce qui se passe en vous tant au niveau corporel, qu’émotionnel et toujours sans jugement.

De laisser passer et de rester un peu avec ce qui se présente : envie de renoncer, de partir, ou désir de challenge… et de laisser passer ces pensées … Votre vie n’est pas en jeu, et vous avez les moyens de dépasser cet inconfort temporaire. Restez alors attentif à votre respiration.

Observez la réaction du système sympathique : accélération du rythme cardiaque, contractions musculaires…

C’est alors la respiration qui va vous permettre d’accompagner en souplesse le retour au calme. Commencer par l’accueillir telle qu’elle est, puis approfondissez doucement les expirations par la bouche.

Bravo ! Vous venez de vous laisser traverser par une situation de stress. Vous avez survécu, votre corps s’est adapté, votre mental a dépassé le découragement et s’est renforcé. Félicitez-vous et goûtez dans la détente le confort retrouvé !

La répétition quotidienne de ce moment offre à tout votre être un souvenir répété de résilience qui viendra affermir votre confiance et assouplir le rééquilibrage Sympathique/Parasympathique…

Si en raison d’un traumatisme ou d’un trop grand état de vulnérabilité vous n’étiez pas en mesure de réaliser cette pratique ne vous formalisez surtout pas ! Ce n’est peut-être pas le moment. Votre thérapeute vous aidera à trouver la pratique adaptée à vos besoins aujourd’hui ! Le principal est de rester bon avec vous-même et en accueillant ce qui est possible ici et maintenant.

*SNA Système Nerveux Autonome.

Sources:

Michel Schittecatte. Les fondements des psychothérapies .  Apport de  » La théorie polyvagale des émotions » de S.W. Porges à la psychothérapie des états dissociatifs. Dunod Paris 2014

Stéphane Janssoone –  » La respiration » – Bien plus qu’un pratique essentielle. Dauphin éd. , Paris 2022

https://nospensees.fr/la-theorie-polyvagale-comment-detectons-nous-les-signes-de-danger/

La plasticité cérébrale et Vittoz

Notre cerveau tisse son réseau neuronal dans les premiers instants de la vie, avec les informations qu’il reçoit et son héritage transgénérationnel. Dès lors puis-je encore sortir de mes fonctionnements relationnels nocifs ? 

Frayage neuronal

La plasticité du cerveau est à l’œuvre dès la naissance et à chaque instant de la vie jusqu’à son aboutissement.

L’enfant naît avec un réseau de connexion de neurones bien plus riches et nombreuses que toutes les connexions internets réunies. Notre organisme fabrique son cerveau au taux le plus élevé entre le troisième et le septième mois de la grossesse.

Ces milliards de neurones se forment progressivement. Ils sont fabriqués par une succession des divisions cellulaires. À plein régime, il génère environ 250.000 neurones par minute.

Et donc à chaque expérience sensorielle, cognitive et émotionnelle vécue un chemin se fraie dans le système nerveux par l’action de synapses entre elles.

Des groupes de neurones vont alors se réunir autour d’expériences spécifiques. (par exemple l’écoute du son de la voix de la mère, du père, des frères et sœurs…) Les interactions avec l’environnement, les proches seront aussi déterminantes. (quand je crie, je suis nourri, ou j’ai un câlin…)

Plus le chemin sera utilisé et plus le groupe de neurones sera sollicité, plus l’information circulera rapidement entre les synapses. Ainsi des réseaux vont continuer de se développer et d’autres délaissés vont disparaître.

Avec le temps, des neurones moins nombreux mais plus experts

C’est ainsi que l’adulte devient par son fonctionnement cérébral moins riches en neurones mais plus experts dans les domaines qu’il a favorisé au cours de son développement ( apprentissages de langues, de processus de pensées, d’actions …)


En effet, les neurones ne durent que quelques mois. C’est pourquoi, chaque jour, notre organisme en perd plus ou moins 10.000 mais heureusement le cerveau parvient parfaitement à compenser les pertes jusqu’à plus ou moins 65 ans. Ensuite il est toujours possible d’entretenir le réseau avec les bons outils. Vittoz en est un !

Mon mode relationnel s'est installé dans ma petite enfance, puis-je encore évoluer ?

Effectivement, la vie émotionnelle repose également sur des modes de fonctionnement mis en place au cours de l’histoire de la personne. Des traces mnésiques suffisamment fortes et importantes vont rester en place et favoriser un mode relationnel, des processus d’action…

Dans le domaine de la psychologie génétique, les théories de l’attachement expliquent que les relations des premiers instants de la vie vont marquer nos liens aux autres et leur fonctionnements plus ou moins autonomes selon la qualité relationnelle entourant les soins vitaux. Winnicott parle de holding, (ou portage, câlins…), handling (accompagnement dans les apprentissages…) qui participent au processus d’intégration de l’enfant de son unicité, de son humanisation propre, de la construction de son self et favorise ses apprentissages.

Comment cela se passe-t'il pour l'adulte ?

Je me trouve marqué.e par cette première période de ma vie, et à la fois la transformation est toujours à l’œuvre. En regardant de plus près le processus neurophysiologique de ma perception du monde, je réalise que les influx qui me traversent en permanence quotidiennement constitue une somme d’informations considérable pour mon cerveau. Des chemins se frayent donc dans mes circuits neuronaux et viennent selon mon mode de vie, mon évolution au milieu de mon environnement social, nourrir mon système nerveux et donc mon mode de pensée, de relation. On sait maintenant que des actes identiques répétés viennent encore modifier la physiologie, et donc modifier ces mêmes modes de pensée, ces conditionnements…

Les pratiques proposées dans la cure Vittoz, vont venir réveiller des réseaux neuronaux inexploités pour les mettre à profit dans les différents aspects de la vie de la personne. (vie relationnelle, apprentissages cognitifs, état physiologique, et c.) Au fil de la pratique les réseaux des fonctionnements nocifs (actes compulsifs, vagabondages cérébraux, … ) vont s’en trouver délaissés. Une libération, sur le plan psychique va pouvoir s’opérer, quelque chose de nouveaux dans la vie de la personne est toujours possible.

Quelques repères historiques de la recherche

Des nombreuses études viennent confirmer les intuitions de Freud que Roger Vittoz avait déjà mises à profit dans sa méthode de soin en 1910. En effet, en 1920, Freud énonçait déjà dans « Au-delà du principe de plaisir », un principe de frayage : « L’excitation d’un neurone [en passant] à un autre doivent vaincre une certaine résistance… [par la suite] l’excitation choisira la voie frayée de préférence à celle qui ne l’est pas. »

Dès 1949 Donald Hebb a proposé la théorie des assemblées de neurones. Puis les recherches par imagerie, du Pr Eberhard Fuchs sont venues appuyer cette hypothèse que l’activité cérébrale, sa stimulation, que ce soit par l’environnement subi de manière passive ou par l’action consciente, active, peuvent avoir un effet sur le psychisme et aussi sur la physiologie du cerveau d’une manière ou d’une autre. De nombreuses recherches viennent depuis éclairer le rôle du cerveau dans la vie émotionnelle.

Les études FoVea

FoVea (Fléxibilité, Ouverture, basée sur la méthode Vittoz, pour favoriser l’Expérience Attentive)

Une étude validée par un comité scientifique (Christophe André, Michel Duffosé, Pascal Haag, Jean-Philippe Lachaux, René Sirven) sur la pratique de la méthode Vittoz en ont montré l’efficacité grâce au protocole FoVea venant à l’appui des recherches du Professeur Rebecca Shankland.

Des effets ont donc pu être mesurés dans ces différents domaines :

• Santé physique (physiologie du stress, douleurs, fonction immunitaire)

• Santé psychique (dépression, stress, anxiété, TOC, personnalité)

• Relation sociale (couple, parents/enfants, travail, climat scolaire)

• Fonction cognitives (attention, concentration, mémorisation)

D'autres études

Conjointement, d’autres études comme celle de Lazar et Britta Hölzel de l’Université Giessen (Allemagne) ont pris des images cérébrales de 16 personnes qui ont pris part, pendant 8 semaines, à un programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience (Mindfulness-Based Stress Reduction).

Cette approche intègre la méditation de pleine conscience qui consiste à porter intentionnellement attention aux sensations, émotions et états d’esprit sans jugement. En plus de rencontres de groupe hebdomadaire, les participants ont pratiqué la méditation 27 minutes par jour en moyenne. Les images cérébrales des participants étaient comparées à celles de personnes ne participant pas au programme.

Ces images ont montré une augmentation de densité de la matière grise dans l’hippocampe, une région importante pour l’apprentissage et la mémoire, et dans les structures associées à la conscience de soi, l’empathie et l’introspection. Les réductions de stress rapportées étaient aussi en corrélation avec une diminution de la densité de matière grise dans l’amygdale, qui joue un rôle important dans l’anxiété et le stress.

La rééducation du contrôle cérébrale

Les pratiques proposées par votre thérapeute, intégrées petit à petit dans votre quotidien vont permettre à votre cerveau de tirer profit de cette plasticité.

Le circuit de la récompense peut nous entraîner à des conduites addictives (ex. surveiller le nombre de j’aime de mon réseaux social préféré… : un peu de reconnaissance, allez, encore un petit coeur … )

Quand une partie de notre mémoire émotionnelle engrange un bien fait par l’action des neurotransmetteurs… le cerveau va diriger notre attention vers cette conduite . L’information neuronale approfondi la voie de communication de celle-ci afin de circuler de plus en plus rapidement. Nous pouvons tirer profit de ce système avec des conduites bienfaisantes. Aussi faisons lui profiter régulièrement de pratiques qui en suscitant naturellement la sécrétion des hormones soignantes lui font du bien.

La cure Vittoz est conçue pour mettre en place progressivement, dans un protocole à la fois structuré et adapté à votre personnalité et à votre histoire, de nouvelles voies actives encore inexploitées dans le cerveau.

Sources:

http://vittoz-IRDC.net

Nicole Guédeney, Pédopsychiatre, Conférence au cours de la 2 rencontre inter-secteur de psychiatrie infanto-juvénile de Paris, du 20 décembre 2007, à l’Institut mutualiste Montsouris.

(Carson, Gil, & Baucom, 2004)

(Brown & Ryan, 2003)

(Breslin, Zack, & McMain, 2002 ; Hawleyetal. 2013 ; Segal et al, 2002)

Rebecca Shankland, Damien Tessier, Lionel Strub, Aurélie Gauchet, Céline Baeyens, « Améliorer la santé mentale et le bien-être par des pratiques de présence attentives intégrées au quotidien :Une étude d’intervention » https://www.vittoz-irdc.com

http://www.psychomedia.qc.ca

Laplanche J., Pontalis J.-B., Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, PUF, 1967, P.172, cité par Cyrulnik B., De chaire et d’âme, Paris, Odiel Jacob, 2006, mars 2008, p.29