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L’attention, déficit, repérage et remédiation, la cure Vittoz

L'attention Déficit Repérage et remédation La cure Vittoz

Nous parlons de plus en plus de troubles du déficit de l’attention et de troubles attentionnels.

Quelle différence ? Gérard Macqueron précise dans « Psychologie de l’attention » (Odile Jacob, Paris 2023) :  » Le trouble neurodéveloppemental dénommé TDA/H, répond à des critères diagnostiques précis et dont l’origine serait une dysrégulation de certaines fonctions cognitives ; d’autre part des troubles de attentionnels lesquels sont des symptômes secondaires à des pathologies ou des troubles associés  (dépression, anxiété…)

La psychologie cognitive reconnaît trois composantes de l’attention.  L’évaluation réalisée par le neuropsychologue par exemple,  s’intéresse donc à ces trois aspects :

  • L’attention soutenue,
  •  l’attention divisée et
  •  l’attention sélective.
Nota : Le bilan effectué qui regardera ces aspects ne constitue pas un diagnostic ! Seul un médecin réalisera cela sur la base d’entretiens cliniques. D’autres éléments pourront être interrogés au regard d’éventuels autres troubles associés repérés (TND).
 
 

L'attention soutenue

On définit l’attention soutenue comme :

La capacité à mobiliser

 son attention sur un temps donné,

 pour réaliser une tâche.

Concentration Attention Maths

A titre d’exemple, résoudre un problème (de maths ou autres…) demandera de  :

  •  Comprendre l’enjeu de la situation. Les mots d’une consigne.
  • Mémoriser plusieurs informations différentes.
  • Elaborer une stratégie de résolution.
  • Planifier les étapes du travail dans un certaine ordre.
  • Appliquer la procédure choisie, jusqu’à l’obtention d’un résultat.

L’attention soutenue est à mobiliser spécifiquement pour ce projet, sans répondre à d’autres sollicitations externes (stimuli sensoriels externes … sons, vue d’un objet attractif… ou internes : émotions envahissante, pensées vagabondes… )

L'attention divisée

On définit l’attention divisée comme :

La capacité à répartir son stock d’attention

 sur différentes activités 

qui vont se réaliser dans le même temps.

Vélo en ville tdah

Par exemple, quand vous traverser votre ville en vélo vous mobilisez :

  • Votre mémoire à court terme ( prendre le chemin mémorisé quelques minutes plus tôt sur mon plan)
  • Votre connaissance du code de la route pour vous mettre en sécurité
  • Le niveau moteur et l’expérience acquise par le corps dans la compétence motrice du pédalage/équilibre/freinage…

L'attention séléctive

On définit l’attention sélective comme :

La capacité à sélectionner

 en fonction d’une tâche précise,

 les informations pertinentes 

et d’inhiber les informations parasites.

Imaginez vous cherchant votre direction dans une ville que vous ne connaissez pas, avec un plan à lire et du bruit autour de vous, cela vous demande  :

  • d’inhiber l’ensemble des informations présente dans l’environnement et les pensées non pertinentes, y compris peut-être celle liée à des émotions pénibles qui s’invitent (agacement, anxiété, …)
  • pour se concentrer sur la lecture et la compréhension du plan, repérer les informations  importantes qui peuvent vous aider autour de vous pour vous repérer dans l’espace…

Altération de l'attention et TDAH

Ces trois niveaux peuvent être altérés chez des personnes souffrant de troubles de l’attention et de l’hyperactivité.

Pour les enfants, l’école ou la visite chez l’orthophoniste, l’ophtalmologiste, ou votre médecin généraliste sont des lieux de repérage de cette activité. Avant de  qualifier le trouble , il est bon d’échanger simplement sur ce que vous avez identifié avec ces différents intervenants… 

Si cela impact la qualité du quotidien de l’adulte ou de l’enfant et de son entourage, ne tardez pas à en parler à votre médecin pour vous diriger vers une premier accueil sur cette problématique. Votre médecin est à même, a minima, de vous indiquer la filière de soin permettant de réaliser des tests (neuropsy… ) et poser un diagnostic (médecin formé, psychiatre, pédopsychiatre…).

 

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La cure Vittoz peut intervenir en prévention de l’aggravation des symptômes pour les troubles de l’attention ou le traitement des  troubles attentionnels plus contextuels (fatigue nerveuse, dépression…)  et complément du protocole de soin préconisé par l’HAS.

Avec la psychoéducation, la médication si la souffrance de l’enfant ou de l’adulte concerné le justifie, l’hygiène de vie, l’accompagnement comme la psychothérapie Vittoz offre un espace d’écoute, de soin et d’entraînement de la capacité attentionnelle.
TDAH soin Vittoz

Pour aller plus loin ...

Mon cerveau a besoin de lunettes

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Mon cerveau a besoin de lunettes - Le TDAH explique aux enfants - 4e édition Broché – Illustré, 21 avril 2022

Manuel de l'hyperactivité et du déficit de l'attention

Manuel de l'hyperactivité et du déficit de l'attention

Manuel de l'hyperactivité et du déficit de l'attention: Le TDAH chez l'adulte Broché – Illustré, 24 septembre 2020 .

Psychologie de l'attention Broché

Psychologie de l'attention

Psychologie de l'attention -
Gérard Macqueron - Broché – Grand livre, 4 octobre 2023

De la conscience de soi à l’estime de soi.

Estimation de soi : Les trois composantes essentielles.

On pourrait définir l’estime de soi comme la capacité à reconnaître sa propre valeur et à l’accepter. Christophe André et François Lelord* reconnaissent ces trois éléments qui la composent :

  • L’amour de soi
  • La vision de soi
  • La confiance en soi

C’est l’équilibre entre ces réalités interdépendantes qui permettent de fonder, de renforcer et de stabiliser l’estime soi.

Quels ancrages ?

  • L’amour de soi est naturel à celui qui dans l’enfance a reçu des nourritures affectives qualitatives et cohérentes.
  • Ce sont les attentes (conscientes ou non), les projections (inconscientes) sur l’enfant qui vont venir participer aussi à la construction de la vision que l’enfant va imprimer de lui-même. Au fil des interactions, il va se positionner plus ou moins librement ou va s’adapter de manière à trouver la nourriture affective qui lui est disponible dans son contexte familial, social.
Conscience de soi
  • Les théories de l’attachement sont venues confirmer ce besoin de signaux positifs et stables reçus par l’enfant comme ressources internes (intégrées et disponibles) pour pouvoir aller explorer. Les apprentissages lors d’expériences significatives (oser, persévérer, accepter de perdre… ) vont venir forger la confiance en soi.

Pour cela des processus physiologiques privilégiés vont venir servir de support à ce développement, le circuit de la récompense*

Quels sont les bénéfices pour la personne ?

  • La lecture ajustée de l’adage « Charité bien ordonnée commence par soi », nous fait comprendre , qu’un Amour de soi, ouvre la porte à l’amour des autres. Épanouis au milieu des autres, il est plus facile de supporter critiques ou situations de rejet que la vie sociale impose forcément une fois ou l’autre.
  • Se voir avec justesse (compétences et manques) sans jugement rend plus résistant aux obstacles que les aléas de la vie nous proposent.
  • Confiante, dans le quotidien personnel ou professionnel, la personne se remettra plus rapidement et plus facilement d’un échec, de traverser un e perte.

Et si elle vient à manquer ?

  • Quand il est difficile de trouver une part de soi à aimer, la capacité à se laisser apprécier par les autres peut également être inaccessible. Peut s’ancrer la conviction de n’être jamais à la hauteur des situations.
  • L’image de soi peut être médiocre, même en cas de réussite scolaire, professionnelle ou familiale selon la représentation qu’on a élaboré. Une vision négative de soi, nous enlève l’audace pour poser des choix existentiels. Le conformisme reste alors plus confortable, suivre l’avis des proches plus facile et en revanche la persévérance dans les choix personnels peut manquer.
  • Dans l’action, le manque de confiance en soi inhibe, fait hésiter, incite à l’abandon.

L'estime de soi passe par la conscience de soi.

Premièrement, observer et reconnaître que nos qualités ne sont pas disponibles en permanence et que bien des choses ne reposent pas sur nous , est un élément très libérateur.

La psychologie cognitive nous l’apprend, et les neurosciences le confirment : Savoir que nous (notre cerveau et partant, tout notre être…) avons la possibilité d’évoluer donc de développer des facultés,  apporte en plus une formidable espérance. 

Psychothérapie

Par ailleurs, développer l’habitude de s’observer être, s’observer agir, s’observer interagir en évitant le jugement sur soi, culpabilisant, (sans se déresponsabiliser!) est un chemin possible et très prometteur : la conscience de soi dans l’instant.

Certes, il n’est pas toujours agréable de se voir colérique, impulsif, honteux, angoissé… et pourtant la première porte vers le changement c’est de consentir à ce qui est et de rester avec.

Le Dr Vittoz ne disait pas en vain : « Veuillez ce qui vous arrive. » Mes amies coach ont souvent cette parole : « …et c’est OK ! » , nous les Vittoziens concluons souvent par … « C’est ! »

Avec Vittoz agir pour l'estime de soi

La cure Vittoz propose de prendre ce chemin, en ouvrant de nouvelles voies inexplorées dans vos circuits neuronaux par la répétition de pratiques sommes toutes assez simples et accessibles à tous.

Alors, je me réjouis toujours de voir les personnes que j’accueille en thérapie d’en prendre conscience mais surtout de l’expérimenter pour eux-même. Elle deviennent actrice de leur propre guérison. C’était bien le souhait de Roger Vittoz. Proposer des moyens à la personne pour qu’elle s’offre sa propre croissance. Je ne me sens pas soignante, je me sens passeuse et quand l’espace de parole et d’expérimentation que je propose permet cela alors, je me sens pleinement à ma place, émue et reconnaissante et je continue de nourrir ma propre estime. Quelle chance !

Et pour les enfants ?

Une chance aussi est de proposer cela aux plus jeunes.

Les premières années de vie sont idéales pour découvrir cette accès à la conscience de soi.

Elle peut paraître naturelle chez l’enfant. Pourtant la plupart des enfants que je reçois en cabinet semblent devenir très tôt des « cérébraux ». Heureusement, il y a alors encore beaucoup de souplesse, sauf traumas complexes.

Avec ma consœur Blanche Renard nous proposons aux enfants du primaire au sein de la maison Familya des moments privilégiés pendant les petites vacances pour expérimenter de façon ludique cette conscience de soi, fortifiante.

Il s’agit aussi de leur apprendre à reconnaître les signaux émotionnels, les indicateurs de leurs besoins afin d’apprendre à y répondre de la façon la plus autonome possible.

stage estime de soi Familya Bordeaux

Calendrier des "Stages Estime de soi – Enfant"
( 8 à 11 ans)

25 et 26 octobre 2023 

21 et 22 février 2024 

17 et 18 avril 2024

8 et 9 juillet 2024

de 10h à 17h à la Maison Familya de Bordeaux – 10 rue Charles Gounod – Talence

Sources

L’estime de soi – Christophe André  – Dans Recherche en soins infirmiers –  2005/3 (N° 82)2005/3 (N° 82), pages 26 à 30

L’estime de soi – S’aimer pour mieux vivre avec les autres – Christophe André – François Lelord – Ed. Odile Jacob, Paris, 1999.

Trouble de l’attention, neuro ou psycho ?

Les difficultés attentionnelles sont aujourd’hui regroupées de façon assez systématique dans les TDA/H : Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement. Problématique neuro ou psycho ? La solution médicamenteuse est-elle la seule solution ?  De quoi relève se trouble qui rend la vie bien difficile de environ 5,9% des enfants d’âge scolaire (1 à 2 par classe) et 3% des adultes

"TDA/H" de quoi parle-t-on ?:

https://www.instagram.com/tdah_memes/
https://www.instagram.com/tdah_memes/

A partir des années 80, on s’intéresse particulièrement à ce qui est aujourd’hui défini comme « un trouble du neurodéveloppement » et qui aurait toujours été présent .

 

Il se caractérise par:

– un déficit de l’attention ;
– l’impulsivité (sachant que cette impulsivité est toujours une conséquence du déficit attentionnel : « l’action précède la pensée » ; il s’agit
donc d’un élément essentiel du diagnostic) ;
– l’hyperactivité

L’environnement tiendrait une place majeure dans l’apparition des symptômes avec comme principaux facteurs :

  • Le stress
  • L’absence de plaisir (qui semble déduit de l’action positive des traitements médicaux sur le système dopaminérgique.)

Qu'entend-on par "attention" ?

Différents niveaux d’attention

L’Alerte, l’éveil
Etat de vigilance déclencheur des autres niveaux et sa qualité. S’il est trop élevé il peut susciter le stress, voire l’anxiété.
Attention sélective
Capacité à choisir dans notre environnement, un stimulus plutôt qu’un autre.
Attention divisée ou partagée
Multitasking – Capacité à faire plusieur choses en même temps tout en se rappelant ce qui est fait. (En réalité vision biaisée, puisque le cerveau ne peut traiter qu’un information à la fois, il s’agirait alors d’une attention selective alternée très rapide.)
Attention soutenue
Le fait de garder longtemps son attention sur une chose en particulier

Apparaissent souvent deux autres pratiques retrouvées chez les personnes qu’on diagnostique aujorud’hui comme TDA/H :

L’Hyperfocalisation : Suscitée par l’investissement exclusif de l’attention sur un détail au détriment de la prise en compte du reste de l’environnement.

 

https://www.instagram.com/tdah_memes/
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Auto-stimulation : Répétition d’actions où l’attention est particulièrement centrée autour d’un thème qui peuvent rappeler certains comportement névrotiques obsessionnels.

Les symptômes déterminants pour les diagnostique:

– Inattention/Distractibilité

– Perturbation du « timing moteur » : ajustement du comportement moteur à des stimuli temporels temporels internes ou externes (ex. Frappez dans une balle de tennis au bon moment ) 

– Difficulté dans la perception du temps et des séquences temporelles.(impacte la planification des tâches quotidiennes…)

– Prévision des conséquences temporelles des actions à plus ou moins long terme. (génère potentiellement de l’impulsivité…)

Quels sont les symptômes souvent associés?

Les personnes qui souffrent de trouble de l’attention ont souvent également d’autres difficultés qui s’expriment dans le quotidien :

  • Aucun moment ne doit être perdu… (ce qui engendre inquiétude, stress, voire anxiété…)
  • Elasticité subjective du temps particulièrement impactante. (pouvant engendrer de l’angoisse, et un sentiment d’être perdu, et « à parté du monde…
  • Hypersensibilité (sensorielle et émotionnelle)
  • Irritabilité
  • Humeur changeante
  • Emotivité
  • Difficulté relationnelles (stress d’une vie désordonnée, explosion émotionnelle, impulsivité, cercle de la répétition et de la multiplication…)  en couple, parent/enfants, …
  • Souffrance de l’incompréhension de l’entourage
  • Sentiment de rejet
  • Installation de croyances nocives, déterminisme délétère.

L'organisation du dépistage en France

diagnostic

C’est le questionnaire du DSM V qui donne les repères et propose un questionnaire pour guider l’anamnèse du patient. 

Les familles qui évoquent auprès de leur médecin traitant de telles difficultés
sont envoyées vers un professionnel de la santé mentale. Seul le psychiatre est autorisé à poser un diagnostique. Quand vous avez réussi à obtenir un rendez-vous, un simple examen clinique suffit. (entretien avec anamnèse, c’est-à-dire, histoire émotionnelle et relationnelle de la personne)

Les neurospychologues proposent des tests qui n’ont pas valeur de diagnostique, en revanche cela peut aider la famille à pousser la porte du psychiatre et à obtenir un projet personnalisé de scolarisation (ex. Tiers temps aux épreuves nationales). Il faut compter au moins 350 euros (non remboursés.

Après cela, un médecin peut mettre en place une pharmacologie (stimulante ou non stimulante) si elle jugée nécessaire par le médecin et désirée par la famille. On peut comprendre les familles concernées par cette souffrance du quotidien, handicap invisible qu’est la souffrance psychique, qui espère devant cette proposition une sortie du tunnel.

Pour les adultes :

Les adultes peuvent être considérés comme des enfants non dépistés.  Ce qui n’a rien d’étonnant puisque la communication massive sur le sujet est assez récente. En outre, c’est l’existence des symptômes depuis l’enfance qui va être déterminante pour ce diagnostic. La prise en charge est encore très hésitante par les psychiatres. Des tests en lignes sont accessibles (DIVA 5 ou ACE +) pour aider les personnes à avancer sur leurs questionnements, des associations accompagnent sur ce chemin de Damas (ex. HyperSuper) …

Quels sont les traitements ?

On a observé chez les personnes souffrant de troubles de l’attention des dysfonctionnement dans les zones du cerveau contrôlée par deux neurotransmetteurs  la dopamine et la noradrénaline. La plupart des traitements agissent donc sur ces éléments qui sont impliqués dans l’éveil,
la vigilance et l’impulsivité.

On trouve deux grands groupes de traitement :

– Les pychostimulants (ont des propriétés éveillantes) Méthylphénidate et amphétamine –  ont une action  sur la dopamine.

– Les non-stimulants : atomexétine et guanfacine–  ayant pour la plupart une action  sur la noradrénaline

Traitement ou pas ?

Les traitements ne sont pas curatifs. On peut comprendre que les parents hésitent à mettre leurs enfants sous Ritaline. Il peut paraître effectivement contraire au bon sens de stimuler un fonctionnement nerveux pour obtenir qu’un enfant soit canalisé par une meilleure capacité de concentration momentanée.

On sait en effet qu’il ne s’agit pas de guérir mais de limiter sur une période courte (3 à 5 heures) les symptômes.

A moyen terme, (2 ans) le traitement perd de son efficacité

On   sait aussi qu’à long terme (8 ans) une prise en charge psychothérapeutique adaptée est aussi efficace.

Or prendre le temps d’une thérapie fonctionnelle permet de travailler sur la capacité d’attention et améliorer le confort de vie au quotidien. Cela peut sembler plus fastidieux et plus exigeant pour les familles dont la vie à la maison est devenue une vraie souffrance.

Choisir entre une rééducation, un accompagnement global de la personne, voire de la famille et une solution médicamenteuse facilitante à cours terme malgré ses effets néfastes sur le système cardiovasculaire n’est pas toujours facile.
 
Des solutions intermédiaires de transition peuvent parfois aider à passer le cap d’une situation particulièrement handicapante, notamment les ados et les jeunes adultes en période d’examen avant de retourner vers un projet transformant à plus long terme.


Quel traitement pour les adultes ?

Chaque jour la liste de témoignages de personnes ayant enfin réussi à décrocher un traitement s’allonge sur les réseaux sociaux. Il est parfois attendu comme une délivrance inespérée, et les conseils vont bon train pour trouver le parcours de soin le plus rapide. Cette frénésie peut nous faire réfléchir sur le fonctionnement économique qui entoure ces pratiques et les questions éthiques qu’elle soulève. Nos modes de vie connectés nous privent de plus en plus de nos moyens d’attention, ce qui met une grande partie de la population en souffrance (qui est bien réelle !) et par quel heureux hasard les laboratoires répondent encore une fois présents au rendez-vous d’urgence ! Une synergie des moyens (information, médicaments, politique de santé…) semble être mise en place au service d’un groupe de personnes qui prend de plus en plus d’ampleur.

Ritaline TDAH

Concernant le traitement des adultes, il n’existe pas encore à ce jour d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour le TDA/H adulte. Un médecin peut cependant librement en prescrire (hors- AMM) s’il dispose d’informations « scientifiques » disponibles motivant sont choix. Un médecin peut donc prescrire avec un suivi nécessaire de la Ritaline ou un traitement non stimulant comme le Straterra (inihibant la recapture de Noradrenaline) . Le traitement étant assimilé à un substitut de stupéfiant amphétaminique.

La question fait débat et les laboratoires sont sur les starting-blocs pour venir soulager une multitude de personnes qui cherchent à sortir de l’enfer qu’ils vivent au quotidien en famille ou dans leur vie professionnelle.

Critique du TDA/H

A la recherche d’informations variées permettant d’affiner mon discernement je suis cependant restée sur ma faim devant cette répétition univocale, conduisant beaucoup d’enfants et de plus en plus d’adultes à la médication systématique.

Une voix semble se détacher du choeur cependant, celle de Caroline Goldman.

Je vous conseille l’écoute de son podcast « Critique du TDA/H » durant lequel vous ne perdrez pas votre temps.

Elle rappelle que dans des circonstances bien particulières ne permettant pas le développement normal de l’enfant, des troubles graves de l’attention surviennent effectivement (secousses du bébé, alcoolisme prénatal…).

L’enseignante chercheuse questionne aussi sur cette curieuse coïncidence entre la découverte de molécules, les parutions DSM et les politiques de santé mises en oeuvre par les Etat-Unis, puis en Angleterre et bientôt en France.

Elle rappelle que les comorbidités associées au TDA/H pourraient être considérées plutôt comme l’origine des troubles de l’attention. Rester fixé sur « une marche » du développement psychique cause en effet chez l’enfant des difficultés cognitives, émotionnelles et parfois physiologiques.

La psychologue, sans dénier le travail des neurosciences, concède qu’une différence de point de vue, qu’il soit depuis l’imagerie fonctionnelle ou depuis l’écoute de l’histoire de la famille peut mener au constat commun qu’un déficit de l’attention est souvent corrélé au contexte de développement qu’il faut questionner et à l’environnement qu’il convient de modifier. Mais son choix clinique est d’aller chercher à l’origine historique et de mener un travail thérapeutique d’accompagnement.

Remédiations proposées : revenir au contact du réel, psychoéducation et stratégie d'expertise

Les propositions qui accompagnement les traitements aujourd’hui  :

  • Accompagner les familles dans une démarche de psycho-éducation peut leur procurer un soutien dans le quotidien, notamment par la mise en place de stratégies cadrantes, planification, stimulations cadrées, et 

  • Les pychothérapies conseillées reposent sur le concret, le réel. (Comme les TCC ou le la psychothérapie Vittoz) Il s’agit de remettre les choses à leur place, de reprendre sa juste place dans le monde qui paraît souvent infini et vaste, de travailler sur le temps , d’abandonner le catastrophisme et l’état d’urgence permanent, le tout ou rien, vivre pleinement l’instant présent, reprendre prise de façon active et valorisante sur la vie.
  • Ce travail au long court restaure aussi l’estime de soi faussé et la confiance en soi considérablement altérée par les personnes souffrant de symptômes déjà évoqués. Sur ce point j’ai été assez impressionnée, je l’avoue, en me promenant sur les réseaux sociaux, de l’effet positif que cette approche semble avoir auprès des jeunes. Les outils utilisés ayant au moins le mérite d’avoir cet effet renarcissisant. J’en veux pour exemple ce jeune Arthur qui a fait de son trouble son expertise. Il dispense son témoignage dans un blog très soigné Eveil du TDAH , il partage ses expériences réparatrices et des conseils pour aménager son mode de vie.

Pertinence de la psychothérapie Vittoz dans les troubles de l'attention.

De mon côté je reconnais dans la Méthode Vittoz, et j’en ai fait l’expérience pour moi-même,  un point d’appui assez évident dans le traitement de cette problématique d’attention, que ce soit d’un point de vue fonctionnel ou psychique.

 

Psychothérapie

Si nous n’avons nous, thérapeutes Vittoz ni la mission, ni la prétention de formuler un diagnostic clinique sur les situations qui nous sont présentées, nous sommes en revanche formés (et supervisés) pour accompagner de façon tout-à-fait pertinente ces problématiques d’attention en explorant le contexte de leur installation dans la vie de la personne.

Pourquoi ? Parce que c’est justement la raison d’être du Vittoz.

Roger Vittoz, médecin généraliste suisse, du début du 20e siècle,  a eu cette formidable intuition d’explorer toutes les richesses du système nerveux qu’il a perçu très tôt comme essentielles dans les problématiques psychiques et dans l’apparition des maladies de ses patients. La méthode si simple et si actuelle qu’il a mise au point permet réellement d’apprendre à observer ce que notre corps veut nous dire quand nos défenses nous les caches.

Il a trouvé une porte pour trouver le repos de l’esprit déchaîné, pour utiliser de façon autonome et active un outil de présence attentive réellement performant.

Rééduquer notre fonctionnement cérébral, l’entraîner à sortir des voies neuronales nocives, en trouver de nouvelles. A la faveur d’une alliance thérapeutique propice, le questionnement de l’histoire personnelle à l’appui des exercices symboliques permet également de revisiter et de nommer les éléments qui auront pu être déclencheurs et d’aller vers une libération réparatrice de la personne.

Rappel Historique

Historique admis dans la dénomination de trouble rassemblés autour de l’instabilité neuro-motrice et parallèlement en pathologie clinique.

1882 : Ecole Primaire obligatoire en France – Événement révélateur de norme et de hors-norme attentionnelle.

1897 : Instabilité Motrice (Hoffman , all.)

1897 : Instabilité neuromotrice (Bournenille, Fr.) Notion d’arriération

1914 : Instabilité mentale comme syndrome (réunissant plusieurs symptôme:(défaut d’attention ou instabilité mentale, hyperactivité, comportement pervers avec incorrigibilité) Heuyer (Fr )

1920 : Brain damage syndrome  (Still et Von Economo)

1925 : Wallon parle de syndrome de l’instabilité de l’enfant – Rupture entre neuropsychiatrie infantile et psychiatrie générale – abandon du principe d’arriération mentale– Lien entre entre activité nerveuse et activité psychique sans réductionnisme.

1944 : découverte du métylphénidate par Leandro Panizzon (stimulant proche de l’amphétamine, qui inhibe la recapture de la dopamine et stimule sa libération…)

1950 : Troubles affectivo-caractériels

1950 : Wallon reprend ses travaux et déplace le modèle neurologique vers un modèle relationnel (psychique) ce dernier étant lié à l’environnement de vie.

1955 : Wallon  : «Syndromes d’instabilité posturo-clinique : syndromes d’hypertonie réflexe et d’instabilité posturale. » « Le seul trait commun semble être l’importance du facteur psychique ; le problème qui pourrait se poser est celui de savoir si c’est celui-ci ou le facteur neurologique qui constitue le point de départ de leurs réactions réciproques. » Lien direct entre un altération neurologique et une psychopathologie de l’enfant non établi.

Années 1960 : Le terme apparaît dans la classification

Années 1960 : Premiers enfants sous Ritaline

1974 : Syndrome hyperkynétique (DSM1– II) Bradley et Laufer

1980 : Déficit attentionnel DSM III

1987 : THADA (trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention)

1994 : TDAH est la traduction de l’anglais ADHD (DSM IV)

2013 : DSM 5, Critères diagnostiques du trouble TDA/H (Inattention, hyperactivité/impulsivité, date de reconnaissance de symptômes , et c.)

Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder

(Répertoire américain des psychopathologies qui fait encore communément référence en clinique.)

4 Bonnes raisons d’essayer Vittoz en Groupe

1. Une étape dans la découverte de la méthode Vittoz

Groupes FOVEA BORDEAUX VIttoz psychothérapie

Encore aujourd’hui, il n’est pas toujours facile de franchir la porte d’un cabinet de psychothérapie. En effet, les générations précédentes nous ont laissé un représentation souvent négative de l’accompagnement psychique.  Or il s’avère que la pratique des entraînements cérébraux proposés par la méthode Vittoz procure déjà un mieux-être physique et psychique dès le début de leur mise en place. Les pratiques appliquées apparaissent d’abord de façon ludique ce qui aide à leur mise en place dans le quotidien.  Et les témoignages ne manquent pas de personnes qui ont intégré réellement le Vittoz dans leur vie en passant d’abord par l’expérience de groupe.

2. Une expérience commune riche en diversité

Lors de ce rendez-vous hebdomadaire qui dure huit semaines, se mettent en place des nouvelles habitudes qui s’avèrent rapidement profitables et dont on peut se partager les bienfaits. Le témoignage de chacun devient un encouragement à la pratique. Le fait surtout de nommer le vécu, et d’entendre d’autres nommer leur propre expérience met en évidence que le chemin de chacun est différent et riche, et aide à se détacher du jugement de soi et de l’autre. C’est alors entrer pleinement dans cette démarche vittozienne d’acccueil de ce qui est, sans jugement ni commentaire.

thérapie de groupe bordeaux
FoVea - Flexibilité ouverture Vittoz Expérience Attentive

3. Participer à une étude de recherche scientifique

recherche neuroscience Fovea Vittoz

Les groupes que j’anime sont proposés dans le cadre du protocole Fovea. C’est un programme qui a été élaboré par des formateurs Vittoz-IRDC et les chercheurs de l’équipe du Pr Rebecca Shankland de l’université de Grenoble/Lyon.

Vous pouvez donc, en répondant à un questionnaire, en début et en fin de session, participer ainsi à une étude menée depuis plus de dix ans qui met en évidence les résultats obtenus par la pratique du Vittoz * :

• Diminue les effets du stress, de l’anxiété et des états dépressifs perçus.

• Accroît les capacités d’attention, de concentration et de mémorisation.

• Augmente le bien-être subjectif (émotions positives) et psychologique (sens de la vie, relations positives, optimisme, vitalité, intérêt)

• Améliore les compétences émotionnelles pour soi (surtout expression et régulation des émotions) et en lien avec autrui (climat de classe amélioré)

• Augmente de l’orientation vers le positif

• Accroît la bienveillance envers soi-même

• Développe l’état de pleine conscience par une pratique intégrée (présence et acceptation)

• A des effets similaires aux programmes de pleine conscience standards

• La pleine conscience est le médiateur central de l’amélioration du bien-être

• Les effets sont maintenus dans la durée.

4. S'offrir une "piqure de rappel"

Cabinet de psychologie Talence Groupe

Après avoir été accompagné sur une cure complète en psychothérapie Vittoz vous êtes devenu autonome sur la pratique dans votre vie. Les effets sont en effet durables et vous avez acquis les outils pour faire face aux difficultés usuelles de la vie.

Il est aussi notoire qu’on s’approprie avec préférence certaines pratiques parce qu’elle font sens de façon singulière à un moment donné, il arrive alors qu’on délaisse certains aspects du Vittoz pourtant tout aussi riches.

Venir reprendre des forces au sein d’un groupe de pratique peut alors permettre d’explorer de façon nouvelle des exercices qu’on aura pu oublié ou peu approfondi parce qu’alors nous n’en ressentions pas tellement le besoin.

 Les chemins intérieurs sont si mystérieux que des détours et des reprises s’imposent parfois à nous … J’ai été heureuse de faire cette expérience et de me laisser guider à nouveau sur des exercices que je connaissais pourtant déjà bien et que j’ai pu redécouvrir autrement, je me suis offert ce cadeau et cela m’a renouvelée dans ma propre conduite thérapeutique.

*sources: https://www.vittoz-irdc.net/FoVea-Flexibilite-Ouverture-base-sur-la-methode-Vittoz-pour.html


Prochaines dates à Bordeaux

En présence les jeudi à 10h30

cabinet de psychothérapie Talence

En journée en présence

au

62 Rue Rouget de l’Isle

à Talence

TRAM Roustaing/Br de Toulouse

Le nerf vague. Partie 1 : Le tonifier avec la douche froide.

La douche froide et consciente est une pratique, en complément de la cure Vittoz, qui peut entrer dans une stratégie de guérison intérieure ou d’assouplissement fonctionnel. Pratiquée quotidiennement, elle stimule le nerf vague et renforce la capacité de résilience.

Le Système nerveux autonome au centre de notre adaptation au milieu

La méthode Vittoz est une thérapie à médiation corporelle et les relations corps-esprit reçoivent leurs fondements scientifiques de la psychophysiologie. Celle-ci propose que le système nerveux est l’unité fonctionnelle à la base des processus physiologiques et psychologiques.

Dès le début du XXème siècle, John Langley explique que le Système Nerveux Autonome est en charge de l’homéostasie, l’équilibre des milieux intérieurs. Il est en effet responsable de nos fonctions automatiques (respiration, digestion, …)

Puis Walter Cannon (1915) met en évidence les différentes phases de mobilisation physiologique d’un organisme pour s’ajuster à son environnement.

Le Système Nerveux Autonome (SNA) ayant pour mission de veiller à nous adapter à toutes les situations d’insécurité et toutes les « nouveautés ».

C’est l’équilibre entre les deux branches orthosympatique et parasympathique qui permet à l’organisme de s’ajuster pour mettre en place une stratégie de combat, de fuite ou de repos voire de figement pour faire face à une situation vécue présentant un caractère nouveau ou dangereux. (danger physique ou affectif)

Les apports de la théorie polyvagale du Dr. Porges

En 1994, Porges étudie le contrôle neurologique du rythme cardiaque et affine la compréhension de la branche parasympathique du SNA. Ses recherches proposent l’apparition, il y aurait environ 80 millions d’années, chez les mammifères, d’une autre branche parasympathique.

Le parasympathique dorsal

Il distingue alors la 1ère, dite dorsale, car le noyau du Nerf Vaque est situé de façon dorsale, c’est-à-dire postérieure. Il est impliqué dans les processus de nutrition, d’assimilation et de restauration du métabolisme. En situation de danger il suscite une réponse de figement au niveau comportementale et métabolique, viscéral. (Baisse du rythme cardiaque,  et respiratoire, de la consommation énergétique en vue de la survie…) 

Le parasympathique ventral

La 2ème, dite ventrale, en raison de la position antérieure de son noyau d’origine dans le tronc cérébral, est associée au processus psychologique de l’engagement social, de la communication et offre des possibilités de réponse à l’environnement. Il gère les nerfs crâniens liés à ses fonctions sociales : sourires, mimiques, vocalisation… Grâce à lui, le mammifère, contrairement au reptile, peut trouver une alternative à la fuite et au combat…

Porges a pu quantifier le tonus du parasympathique ventrale grâce une variable cardiaque liée au rythme respiratoire et démontrer que celle-ci était sous son contrôle. L’attention à votre respiration va tenir un rôle important au long de la cure Vittoz. Vous apprendrez à l’observer, puis à en tirer profit.

Le nerf vague tonifié ajoute de la souplesse dans le fonctionnement du SNA

Ce qui nous intéresse ici particulièrement c’est ce que souligne Michel Schittecatte dans la présentation des ces études sur les mammifères:

 « Le tonus élevé de la branche ventrale du système parasympathique sous-tend d’une part l’exploration de l’environnement »  afin de trouver des sources de nourriture et d’autres part les comportements à visée relationnelle d’engagement social, de communication, de sexualité, de soins à la progéniture. »

Cette tonicité varie en fonction de l’environnement : nouveauté présentant ou non un danger. Notre capacité à nous confronter à une nouveauté, et au danger qu’elle représente, va varier en fonction de la tonicité du nerf vague et de la branche qui est sollicitée.

Au vue de cela il apparaît que notre capacité à passer d’un état à un autre, à changer d’état quand nous en ressentons le besoin soit favorisée par une activité efficace du nerf vague.

Cela présente un  intérêt pour nous car les exercices de la cure Vittoz peuvent vous aider à retravailler la tonicité du Nerf Vague en apprenant à solliciter le parasympathique ventral dans votre quotidien, par l’affinage de réceptivités somesthésiques ou extéroceptives variées.

"A little bit of a bad thing is a good thing"*

*Un petit peu d’une mauvaise chose est une bonne chose.

En renfort de ces pratiques, selon un principe appelé l’hormèse,  faire travailler le nerf vague en le soumettant par moments à de micro-stress (par leur caractère inattendu et légèrement inconfortable pour le corps et le psychisme), permettrait de l’entraîner, de le tonifier afin de faciliter l’équilibrage des composantes sympathiques et parasympathiques de notre SNA.

Il s’agit de surprendre le corps de multiples façons et de le confronter à sa capacité d’adaptation existante pour la pousser un tout petit peu plus loin. Le jeûne intermittent ou la douche froide en sont des exemples accessibles au plus grand nombre et …   Attention ! Il n’est pas ici question de se faire du mal.

Dans ces moments, essayez d’être attentif à l’état de votre respiration telle qu’elle est avant de la ralentir ou de l’approfondir pour retrouver votre confort, la réponse à votre besoin en oxygène dans l’instant.

Un capacité de résilience renforcée

Dès lors, certaines pratiques mettrons l’organisme en situation de réaction (fuite ou combat) sans risque majeur réel et permettront d’entraîner ce dernier à s’adapter de plus en plus rapidement à des situations critiques, que ce soit un danger physique ou affectif, social. Pour résumer, cela permet d’acquérir une meilleure maîtrise de soi, sans trop de tension et en souplesse.

Avant et après une telle pratique prenez toujours le temps d’observer votre état général (corps, mental, affect) pour prendre acte de ce qui se passe en vous, et l’assimiler, l’engrammer dans vos circuits neuronaux.

Félicitez-vous pour vos petits efforts et actez que c’était possible. Vous avez fait ce que vous vouliez, ce qui était possible vous l’avez fait !

NERF VAGUE

 

PRECISIONS !

La douche froide n’est pas

un exercice de la cure Vittoz !

C’est une proposition de Stéphane Janssoone, ancien athlète de haut niveau spécialisé dans l’accompagnement sur le travail de la respiration que j’ai jugée intéressante et qui vient en complément de la cure, pour qui se sent disposé à de petits challenges.

Dans le cadre d’une thérapie Vittoz, une douche consciente est une pratique qui ne demande aucun effort à la personne et qui en soi est déjà bienfaisante et efficace pour le rétablissement du contrôle cérébral.

 
 

En pratique...

Après l’avoir décidé, vous entrez dans votre douche, et vous commencez par mouiller vos pieds.

Prenez le temps nécessaire à ce stade pour accueillir toutes les sensations (la température de l’air sur votre peau, celle de l’eau, votre posture, votre place dans l’espace disponible, le sol, l’adhérence, le poids au niveau de la plante de vos pieds, la lumière, les couleurs, les odeurs, les sons … )  tout cela sans jugement.

Montez par paliers successifs au niveau de la cheville (droite puis gauche), de la même façon , les jambes, les genoux, les cuisses, le siège…

Le passage sur le buste qui abritent des organes vitaux peuvent déclencher un réflexe de fuite ou d’autoprotection. Le SNA* fait son travail.

C’est alors le moment d’accueillir ce qui se passe en vous tant au niveau corporel, qu’émotionnel et toujours sans jugement.

De laisser passer et de rester un peu avec ce qui se présente : envie de renoncer, de partir, ou désir de challenge… et de laisser passer ces pensées … Votre vie n’est pas en jeu, et vous avez les moyens de dépasser cet inconfort temporaire. Restez alors attentif à votre respiration.

Observez la réaction du système sympathique : accélération du rythme cardiaque, contractions musculaires…

C’est alors la respiration qui va vous permettre d’accompagner en souplesse le retour au calme. Commencer par l’accueillir telle qu’elle est, puis approfondissez doucement les expirations par la bouche.

Bravo ! Vous venez de vous laisser traverser par une situation de stress. Vous avez survécu, votre corps s’est adapté, votre mental a dépassé le découragement et s’est renforcé. Félicitez-vous et goûtez dans la détente le confort retrouvé !

La répétition quotidienne de ce moment offre à tout votre être un souvenir répété de résilience qui viendra affermir votre confiance et assouplir le rééquilibrage Sympathique/Parasympathique…

Si en raison d’un traumatisme ou d’un trop grand état de vulnérabilité vous n’étiez pas en mesure de réaliser cette pratique ne vous formalisez surtout pas ! Ce n’est peut-être pas le moment. Votre thérapeute vous aidera à trouver la pratique adaptée à vos besoins aujourd’hui ! Le principal est de rester bon avec vous-même et en accueillant ce qui est possible ici et maintenant.

*SNA Système Nerveux Autonome.

Sources:

Michel Schittecatte. Les fondements des psychothérapies .  Apport de  » La théorie polyvagale des émotions » de S.W. Porges à la psychothérapie des états dissociatifs. Dunod Paris 2014

Stéphane Janssoone –  » La respiration » – Bien plus qu’un pratique essentielle. Dauphin éd. , Paris 2022

https://nospensees.fr/la-theorie-polyvagale-comment-detectons-nous-les-signes-de-danger/

Santé mentale. La marche consciente au coeur de la cure Vittoz

La marche est une activité si naturelle au point que nous la pratiquons sans nous en rendre compte. Pourtant elle recèle des trésors pour notre santé physique et mentale auxquels chacun peut avoir rapidement accès avec un accompagnement approprié.

Un acte quotidien

Nos podomètres intégrés à nos smarthphones dans la poche, certains d’entre nous, (et j’en suis) sont assez friands.es de contempler la moyenne parcourue dans la journée, la semaine… Du moment où je pose les pieds au sol le matin jusqu’au moment où je savoure dans un souffle prolongé de rentrer sous la couette…

Pendant ce temps là, mes pieds m’ont portée de la chambre à la cuisine, de la cuisine à la voiture, la voiture au bureau, au supermarché, des petits pas dans le métro… J’ai fait des petits pas autour de la machine à café. Des centaines de petits pas en classe ou en salle à servir… Et comme je pense aux soignants qui parcourent des kilomètres dans des centres de santé toujours plus gigantesques…

S’il y a un acte que vous n’avez a priori pas besoin de programmer (sauf période de confinement…) c’est la marche ! Savez-vous que vous pouvez en faire un acte non seulement bienfaisant , mais encore thérapeutique ? Et ce, quel que soit votre niveau de mobilité ! Oui, oui ! Même en fauteuil, votre mouvement vous met en mouvement…

Un apprentissage simple qui s'approfondie par la pratique régulière

Aujourd’hui encore, la méthode Vittoz propose un apprentissage simple de la marche consciente. On peut trouver cela tellement simple et penser lire quelques lignes pour avoir compris et se dire « ok c’est bon… »

Rien ne remplace une pratique accompagnée.

En groupe la méthode vous permettra de saisir rapidement l’intérêt de vivre vos déplacements quotidiens autrement.

Une pratique quotidienne (il suffit d’y penser!) vous permet déjà de vous sentir en mouvement autrement, incarnée et au milieu du monde. Trouver des respirations dans votre journée.

En thérapie individuelle elle vous permettra d’aller bien plus loin…

Rempart contre l'angoisse

Nos journées peuvent être ponctuées de difficultés en tous genres. Une réunion où je ne trouve pas ma place, une phrase entendue dont la tonalité réveille un sentiment d’injustice, une mauvaise nouvelle, un relent de pulsion addictive… parfois un simple mot peut déclencher de façon irrationnelle une angoisse. Parcourir  simplement quelques pas peut suffire à laisser passer l’émotion envahissante, pour faire face et travailler dessus, à un autre moment choisi, seul ou de préférence en thérapie.

Accompagné de votre thérapeute, vous pouvez alors mettre des mots sur vos ressentis et vos sensations en toute confiance. Comprendre à deux les ancrages de ces émotions inattendues et les recontextualiser. Il ou elle vous guidera sur la (re)découverte de vos sensations corporelles profondes. Sur la capacité d’être en accueil bienveillant sur vous-même et sur le monde. Retrouver vos appuis physiologiques et intérieurs.

Au coeur de la cure Vittoz

La pratique de la marche consciente est un exercice central de la cure Vittoz. En effet, elle est précédée de la mise en place approfondie des récéptivités qui permet de mieux en tirer profit. Elle est suivie d’exercices qui vont pouvoir en faire un outil combiné avec les autres pratiques pour une meilleure concentration, une plus grande liberté intérieure, elle peut être déterminante dans l’apprentissage des choix et la vie relationnelle.

Atelier découverte à Bordeaux

Je vous propose de venir découvrir pendant une heure,
la marche consciente dans le centre de Bordeaux.

Premier atelier
Jeudi 8 septembre à 10h30.


Emotions et Respiration

La respiration au coeur de la cure Vittoz

La méthode Vittoz, avec le soucis d’approfondir la conscience fine de ce qui se passe dans le corps, réserve une place centrale à la respiration. C’est un des éléments essentiels du travail sur les émotions.

C’est un entraînement qui se met en place progressivement et qui peut porter beaucoup de fruit d’un point de vue psychique au cours d’un accompagnement.

En effet, c’est la plasticité neuronale, grâce à la régularité de la pratique autonome de la respiration consciente qui va venir en support au fil de la cure, des prises de consciences personnelles, d’un nouveau rapport à l’existence…

Dans la logique d’une pratique dite « phénoménologique » (attentive à ce qui se vit dans l’instant…) cet attention au cours de la séance permet aussi de comprendre ce qui est en jeu au cœur de la relation thérapeutique, entre le client et le thérapeute  (Les répétitions, les postures, les transferts les émotions couvertes, … )

Etudes sur la respiration, une relation établie

Etudes sur la respiration

Une étude(1) a montré que la mise en place d’un état émotionnel précis avait un effet sur le mode respiratoire et à l’inverse que la modification du schéma respiratoire provoqué un changement émotionnel chez les personnes qui se sont prêtées au test sans savoir de quoi il s’agissait.

En effet les zones du cerveau identifiées, comme le siège émotionnel, le cerveau limbique, (bien qu’on sait, aujourd’hui, que de multiples zones sont agissantes dans  lors d’un changement émotionnel) sont directement liées au diaphragme, muscle principal de la ventilation pulmonaire, grâce au nerf phrénique.

On admet aujourd’hui  que chaque état émotionnel vécu puisse avoir une influence sur notre respiration. L’émotion qui par définition est un mouvement (Lat. Ex-movere, déplacer à l’extérieur) manifeste dans une situation précise la préparation du corps à un changement nécessaire. Que ce soit conscient ou non, une série de réactions hormonales, électriques ou viscérales vont nous préparer à nous mettre en sécurité physique ou psychique.

Emotions et variations respiratoires

Émotions et respiration

Le modifications principales de l’appareil respiratoire pour les émotions principales peuvent s’observer (2) , avec le temps et une attention régulière, la conscience fine de soi se précise.

 La peur

Respiration forcée, rapide et superficielle, non cadencée.

Expiration incomplète, sans pause.

Action forcée du diaphragme…

 La joie

Respiration, profonde, lente, régulière …

Expiration plus longue que l’inspiration, longue pause en fin d’expiration

Mouvement du diaphragme souple et ample…

 La tristesse

Respiration longue, expiration avec a-coups

Tremblements, soupirs,

Peu de tonicité musculaire respiratoire,  sollicitation préférentielle de l’espace thoracique

 La colère

L’énergie de colère demande une respiration extrêmement soutenue, profonde et forcée. Les muscles de la cage thoracique vont venir renforcer l’activation dynamique du diaphragme.

Dans un travail thérapeutique, il importera de commencer par observer ce qui est … puis de nommer…

La modification de la respiration dans un second temps pourra accompagner un appel d’état souhaité pour retrouver un confort maintenant ou pour aller travailler un évènement traumatique.

Pour conclure, le souffle de vie qui nous est donné et circule tout le jour sans nous en rendre compte, reste un vrai cadeau mis  à notre disposition  pour une autorégulation émotionnelle lorsqu’il est accueilli de façon consciente.

se pr »ic

(1) « Respiratory feedback in the generation oh emotion », Pierre Philippot, Gaëtane Chapelle, Sylvie Blairy, pages 605-627, On line, 2010

(2) » La respiration bien plus qu’une pratique essentielle » Stéphane Janssone, Dauphin éd. , 2022

NEWSLETTRE pleine conscience


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L’état de présence, le retrouver et l’installer

La rentrée , une histoire nouvelle à inventer...

Nous avions cette traditionnelle sortie en famille des veilles de rentrée des classes : La cueillettes des mûres… Comme pour goûter jusqu’au dernier instant, cette petite insouciance empreinte de liberté, d’exploration, et de piquant que nous risquions de perdre les heures qui allaient suivre cette nuit fébrile. 

Voilà ! Les fournitures marquées, les cahiers en place au chaud dans les cartables, les to do list et les bonnes résolutions au garde-à-vous. Cette collection d’intentions bien serrées au fond du coeur mêlées d’appréhension de l’inconnu et de doutes quant à notre détermination profonde à les nourrir fidèlement. 

De fait, l’expérience, loin de nous faire leçon, malgré les enjeux qui apportent chaque année un peu plus de pression, un peu moins de distance face à notre devenir adulte, ne cesse de promettre une plongée sans résistance dans le courant du « c’est la vie » qui nous avalerait tous les ans un peu plus vite… si nous n’étions pas libre… 

Libre de choisir l'année que je veux vivre...

Alors si cette année je décidais de choisir vraiment… Oui ! … de prendre les rennes de mon agenda, de mes émotions, de mon corps et de mes pensées envahissantes pour commencer quelque chose de nouveau ? Je dis bien commencer … La promesse d’une solution magique serait un grossier mensonge que mon expérience m’interdit de vendre à quiconque. Existe-t-il, par ailleurs, une thérapie brève ? Je pose cela ici… 

Donc, quel premier petit pas puis-je décider de poser ? sur quel(s) sujet(s) ? et comment évaluer ma progression ? Car mon cerveau à besoin de terminer les choses, mon coeur de progrès, et mon corps de cette énergie tranquille, alerte et souple. Tout cela je le trouverai sans aucun doute à chaque fois que je pourrai me mettre en état de présence, sincèrement.

L'état de présence, le retrouver, l'installer...

En somme, rechercher l’état de présence serait davantage une recherche une mise en mouvement, une recherche d’équilibre, que la quête d’un moment propice bien illusoire. Chassons tout de suite d’un revers  de pensée, par une courte mais efficace réceptivité, cette utopie. Elle ne fait que rajouter une ligne à une to do list irréaliste et irréalisable qui n’a pour effet que de renforcer nos circuits fermés du stress, nos tentations de découragement, autoroutes de la dépression. 

Le bon moment c’est maintenant !

Intégrer cet habitus de l’état de présence, c’est possible, cela demande du temps à notre cerveau de frayer de nouveaux circuits, mais c’est possible !

J’en ai moi-même fait l’expérience, après un long passé de difficulté d’attention, de fatigue chronique et d’émotions à fleur de peau… 

Je ne proposerais rien que n’aurais pu vivre pour moi-même.

Le parcours Fovea que j’ai expérimenté  après 12 ans de pratique Vittoz et quatre ans de formation de thérapeute est particulièrement adapté pour rentrer dans cette expérience de changement en douceur et en profondeur.  

Le bon format pour démarrer un nouveau mode de vie...

thérapie de groupe bordeaux

Si vous cherchez à la foi le progrès personnel et l’émulation dans la pratique régulière , rien de tel que le cheminement en petit groupe. 

 Le format de 8 séances de 2h a été expérimenté depuis plus de dix ans comme le moyen le plus pertinent pour mettre en place les premières pratiques simples du Vittoz en groupe. 

Les expériences à pratiquer : Elles s’intègreront dans votre agenda sans effort ni tension car il ne s’agit que d’y penser, cela ne demande pas de temps en plus, vous ferez les mêmes gestes que d’habitude, vous apprendrez à les faire de manière à faire du bien à votre cerveau et à tout votre être…

Informations et calendrier 2023-2024

Si cela vous interpelle, pique votre curiosité ou titille vos résistances, c’est normal ! Toutes les questions sont légitimes ! 

Je suis disponible pour répondre à vos question.

Calendrier des prochains groupes :

 en présence à mon cabinet

 

  • FOVEA I (Axé réceptivité

dès le 20 septembre 2023

                                        

  • FOVEA II (Axé concentration)

dès le 14 janvier 2024. 

 
 

 Prenons le temps de faire connaissance.

Vous pouvez déjà remplir ce premier questionnaire, je m’engage à vous rappeler pour comprendre mieux vos attentes
par rapport à ce parcours.
 

Mieux être en conscience

La Newsletter pour devenir qui je suis

                                        

  • Le CALENDRIER des parcours, ateliers pour adultes et pour ados , et enfants
  • Des RDV ! ** PAUSES MERIDIENNES RELAXANTES **  à distance ou en présence
  • Des INFORMATIONS sur le fonctionnement cérébral qui influence votre VIE QUOTIDIENNE .
  • Des réflexions personnelles inspirées de la pratique VITTOZ
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Le « BUJO » conscient : outil d’accompagnement des TDA

Les TDA et la difficulté à concevoir et habiter le temps.

Les troubles de l’attention aujourd’hui largement présentés par les neuroscientifiques sous l’acronyme TDAH et défini par le DSM V(1)(2) comme un dysfonctionnement neurodéveloppemental présentent notamment parmi les symptômes une difficulté concernant la manière de concevoir et d’habiter le temps. On sait aussi que le développement psychoaffectif de la personne, que l’environnement anxiogène dans lequel s’inscrit sa vie quotidienne et que la notion de manque de plaisir jouent un rôle essentiel dans l’apparition des divers symptômes. (anxiété, baisse de la confiance en soi, impulsivité, agitation, éparpillement, symptômes dépressifs … )

Bullet Journal et vittoz

Les moyens thérapeutiques proposés peuvent être pharmacologiques, des psychostimulants notamment permettant certes de mieux focaliser son attention sur de courtes durées, pour affronter un quotidien qui peut devenir pénible pour soi et pour l’entourage, mais qui restent insatisfaisants sur le long terme. Ces traitement sont aujourd’hui complétés par des propositions psychothérapeutiques variées et par la mise en place d’outils psychoéducatifs.

La présence attentive pour redevenir acteur de sa vie.

La méthode du Docteur Roger Vittoz qui a été élaborée par lui dès le début du 20ème siècle cherche à faire des actes du quotidien un moyen thérapeutique pour retrouver un contrôle sur les deux fonctions cérébrales : La réceptivité et la concentration.

Il s’agit pour la personne de retrouver sans tension et en souplesse un état de présence qui soit non seulement reposant mais réparateur pour tout l’être. Une vision anthropologique complète et unifiante (corps/coeur/esprit) de la personne fonde effectivement ce travail.

Parmi les exercices proposés ce qui va être notamment recherché c’est :

  • Le travail l’accueil sans jugement de l’environnement (ce qui favorise une disposition à l’accueil du réel moins anxiogène)
  • Exploiter positivement le circuit de la récompense en offrant ainsi au cerveau et au corps la sécrétion des « hormones du bonheur ». (Ocytocine, endorphine, dopamine et sérotonine)
  • Rendre la personne actrice de sa guérison, voire « experte » de sa problématique.

A ce titre, la méthode Vittoz trouve pleinement sa place parmi les propositions de soin des personnes diagnostiquées TDAH. En ce qui concerne la gestion du temps cette prise de conscience du réel (cette « réceptivité » à ce qui est) va être déterminante. Et le rapport au temps peut être travaillé.

Le "Bujo" trouve sa place dans l'accompagnement en Vittoz des TDA/H

 Ryder Caroll, un graphiste New Yorkais a démocratisé une méthode d’organisation qu’il a mise au point pour lui-même : elle se présente sous l’aspect d’un journal personnalisé.

Il s’agit d’un système d’organisation personnalisable et qui n’est pas numérique. Il permet d’organiser des calendriers, des rappels, des listes, des remue-méninges, des trackers et d’autres moyens d’organisation dans un seul et même carnet nommé bullet journal. Le nom Bullet Journal vient de l’anglais bullet, qui renvoie à l’organisation des informations par puces (« • », bullets, en anglais), mais aussi au carnet marqué de points plutôt que de lignes qui sont généralement utilisés par les adeptes de cette méthode. (3)

Dernièrement une personne (non TDAH) est venue me consulter en me présentant son « Buljo ». Dans sa vie très chargée de maman active qui porte de nombreux sujets, avec notamment des dossiers administratifs liés aux handicap d’un enfant, est devenu cet outil indispensable qui la suit partout.

A la recherche de confort dans ma propre gestion du temps et par curiosité thérapeutique j’ai mis en place ce nouveau mode d’organisation et j’y ai associé certains exercices Vittoz (actes conscients différés, élimination, récéptivités tactiles, sonores, olfactives, et c.) qui viennent en appui de cet outil déjà très ingénieux et bienfaisant.

 

Une pratique en cohérente avec la méthode Vittoz.

Ce journal présente l’avantage de trouver dans un lieu commun les différentes échelles de temps auxquelles se référer.

Ainsi la perspective d’un projet d’avenir dans lequel je m’inscris en tant qu’acteur décisionnaire (si je pratique vision solutionniste de la thérapie) va pouvoir être nommée clairement par écrit et revisitée (plan d’avenir) et s’inscrire dans des objectifs et des tâches précises à différentes échéances (Année, mois, semaine, jours…)

Le temps consacré à cela en conscience, avec des choix esthétiques de couleur, des sensations qui peuvent agrémenter ce moment de qualité peuvent en faire un vrai moment d’intériorité et de présence à soi, que ce soit en réceptivité ou en concentration.

La satisfaction de l’objet réalisé, la gratification des tâches réalisées, éliminées peuvent venir activement libérer l’esprit et alléger la charge mentale.

Et surtout le temps régulier d’actualisation dédié (5 minutes par jour, 1/4 par semaine, …) vient ritualiser un travail cérébral dont le cerveau tirera profit à la faveur de la plasticité dont il est capable !

Symboliquement, ce lieu éminemment personnel, prolongement de soi, sur lequel je peux agir, vient en renfort ou comme extension de l’espace thérapeutique où je deviens ce que je veux être, ce que je suis en profondeur dans les aspect concret de ma vie.

« Bujo conscient » adopté !

Vittoz et vie de famille : faire du rituel du soir un moment de qualité.

La traduction de la souplesse cérébrale que vous avez acquise dans la pratique fonctionnelle du Vittoz en compagnie de votre thérapeute s’exprimera pleinement aussi dans le donner-recevoir de la vie relationnelle en famille. Comment faire alors du peu de temps dont nous disposons avec nos enfants des moments de qualité ? Cela se joue dans les petits gestes du quotidien qui deviennent alors de vrais moments thérapeutiques pour les parents comme pour les enfants.

Choisir l'état de présence au sein du foyer

rentrer chez soi vittoz

Il s’agit d’accepter de mettre toute sa présence dans la vie du foyer.

Cela demande de mettre à l’écart de notre champs de conscience toutes les choses importantes qui ont occupé les pensées de notre journée. Un exercice de mise à distance ou de décentration pourra vous y aider. (laisser partir le son de la ville sur le trajet du retour… se laver les mains en acte conscient en rentrant … ) Choisir de changer de lieu et d’environnement pour être encore soi mais autrement, passer à un nouveau moment, dans un nouveau lieu.

 Je décide de me rendre pleinement présent au lieu du foyer (lumière, odeurs, température, et c.) et aux personnes : échange de regard, baiser conscient , parole de retrouvaille sincère.

Le moment du repas

repas vie de famille vittoz

Les odeurs, les couleurs, les textures, les sons, et les goûts … tous les sens sont sollicités ! 

Le moment de la préparation du repas, le son des casseroles, des bouillonnements sur la cuisinières, l’odeur des plats mettent déjà en relation, sont l’occasion d’ un « qu’est-ce qu’on mange? » : comment je décide d’accueillir cette question ?

Quand on se retrouve autour de la table. C’est alors que je peux recevoir chacun par le regard, j’observe sa posture ses mouvements pour sentir l’état dans lequel il est et je tente de l’accueillir sans jugement, même si je sens de la tension, de la lassitude ou de la colère… Je ne suis pas responsable de tous ses maux… Et je peux même formuler une reconnaissance de cet état sans commentaire. « Je constate que tu as l’air fatigué, ou contrarié, je suis désolée pour toi.  » Je partage aussi les réjouissances et les moments de satisfaction. La confession des notes n’est pas un objet de reproche… « Qu’est-ce que tu en penses- toi ? … » « Tu peux être fière de toi… savoure la fierté et la joie ! »

L’ouïe – Je décide d’écouter ce que chacun à dire – au besoin j’écoute le silence, qui peut être une forme de présence.

Dans la salle de bain

vittoz et vie de famille - rituel du soir

Voilà un moment de relâchement et de détente qui fait transition, on change de peau, on élimine les poussières de la journée et les pensées encore encombrantes qui les accompagnent.

Le regard – Le moment du bain et l’occasion d’un petit état des lieux sur les bobos, un regard discret non intrusif mais attentif, serein et bienveillant sur le corps de votre enfant est un soin enveloppant en soi. Il sait que vous veillez sur son bien être que vous l’aimez. Apprendre ensemble à se regarder dans le miroir et se faire un sourire à soi même.

Goûter le dentifrice, explorer l’intérieur de la bouche avec sa langue, chaque, dent, la texture des gencives,  et s’entendre cracher en acte conscient. Jouer à faire des grimaces en sentant les muscles du visage qui se crispent et se détendent. Sentir ensemble l’odeur du savon. Sentir la température de l’eau et l’écouter s’écouler. Envelopper le séchage de sortie de bain d’un câlin …Un peu de sérum physiologique là (élimination des sécrétions … ) Un peu de crème ici , … suivi d’un bisou …

Autour du coucher

L’histoire du soir est un moment important pour le développement cognitif et psychoaffectif de l’enfant. « Les deux activités qui se produisent en parallèle pendant la lecture partagée, « entendre la langue écrite et ressentir un sentiment d’amour », seraient « les meilleures fondations de ce long apprentissage qu’aucun spécialiste des sciences cognitives ou de l’éducation ne peut mettre en œuvre », [pour] Maryanne Wolf.

vittoz histoire du soir

L’histoire du soir est un vrai trésor à garder le plus tard possible !

Tout d’abord Accueillir « l’objet livre » avec le toucher et la vue : Attraper les couleurs sur les pages, sentir l’odeur des pages, faire le tour de la page avec son doigt en faisant un stop dans les coins…

Puis s’entendre lire avec intention chacun des rôles présents . Entendre résonner les petites phrases connues par cœur … écouter Jojo ou Josette terminer vos phrases…

 Et enfin libre à vous d’explorer ce moment… écouter les consonnes, les voyelles… exagérer l’articulation… ou choisir une lecture sérieuse où les émotions sont au rendez-vous et accueillir où ça se dit dans le corps (gorge serrée, lèvres qui s’étirent, nœud au ventre… ?)

Le dernier moment avant la séparation nocturne

Entrer dans la nuit, symboliquement c’est ce confronter à sa finitude (la mort) . L’état allongé symbolise aussi le contact à la terre (mère) ce qui est aussi un point d’ancrage.

vittoz et vie de famille rituel du soir

Se rassembler – Proposer à votre enfant de s’étendre bras et jambes légèrement écartées , prenez son doudou ou une petite balle en mousse et faite le tour du propriétaire en partant de la tête en touchant bien tout le tour du corps sans laisser d’espace… Le projet est que votre enfant sente tout son contour, son entièreté, son unité, son unicité. Cela construit son schéma corporel (la connaissance des parties du corps) et à la fois son image corporelle (la conscience de son corps, et l’image qu’il en a).

 

L’enveloppement – Chacun sa façon de faire, certains enfants ont particulièrement besoin de sentir enveloppés , bordés serrés et d’autres de liberté de mouvement… utiliser l’image qui vous convient le sushi, la chenille , le saucisson, la chrysalide ou même la limace… au besoin repassez votre main sur le dos par dessus la couette, pour qu’il ou elle sente le contact avec la couette, son poids, et enfin sur la tête avec présence et tendresse pour finir de le sécuriser. De votre côté accueillez consciemment la douceur de ses cheveux sous vos doigts. Le bruits de vos pas en partant et vos appuis sous les pieds. (vitesse ? puissance ? calme … ) Comment vous-sentez vous ? (nommez le simplement pour vous-même.)

Quittez la pièce sans précipitation, ni inquiétude, sereinement en lui souhaitant bonne nuit en lui rappelant que vous l’aimez ! Accueillez ce nouveau moment qui s’offre à vous avec satisfaction et quiétude par une réceptivité qui vous fait du bien (une tisane, un câlin à votre conjoint, un carré de chocolat dégusté en conscience !)

Un projet à construire au fur et à mesure, grâce à la richesse de notre cerveau.

Bien entendu, il n’est pas possible de vivre tous les moments de la soirée, en acte de conscient, c’est-à-dire en pleine présence totale et sans pensée.

Le projet si vous le souhaitez et de décider de profiter de ces petits moments précieux de la journée pour faire de votre foyer, lieu de vie que vous aimeriez probablement être reposant un lieu de présence autant que possible tranquille et réparateur. Il appartient à tous les membres de la famille de construire cette atmosphère et en particulier aux parents de transmettre leur projet pour leur foyer par leur propre pratique. La présence est communicative. Elle se transmet aussi par le vécu.

Ce sont notamment le « circuit de la récompense » et « Système Réticulaire Activateur Ascendant », la libération des neurotransmetteurs du lien et les neurones miroir font leur job aussi ! Quand je prends le temps d’observer tout cela, grâce à ces mécanismes neurophysiologiques qui sont à l’œuvre, mon cerveau reconnaît ce qui lui fait du bien , il aspire à le retrouver et des modes nouveaux de fonctionnement peuvent se mettre en place. L’élan de votre désir de communion sera le point de départ.

A lire« L’art de la lecture à haute voix. » Blandine Clémot.